#Biographies
Jean-françois denisse-philippot \ #Hashtag
La mémoire du vide / la mémoire de l'oubli.
« Se perdre. Perdre le public.
Pour mieux se comprendre, se retrouver.
Et permettre à chacun de reconstituer le puzzle de sa vie.
Je me présente, Jeff Denisse Philippot, 42 ans, et j'arpente les méandres de ma mémoire.
Le travail publicitaire de mes débuts me confère un regard acéré sur l’image et son utilisation. La crudité, l’orientation et les objectifs mercantiles de ses images publicitaire sont mon berceau. Dessinateur publicitaire, diplômé des Beaux arts, je ne cesse depuis 2000 de creuser l’image. Pour la déformer, la détourner de ses objectifs premiers. Et lui offrir une nouvelle dimension. Plus profonde, sensible, intime,…plus perturbante.
Après une dizaine d’années de recherche à travers la scénographie vidéo au cours desquelles le mouvement rythme les installations et les performances du collectif « Jeff et Yoyo », j'apprivoise aujourd’hui une oeuvre plus personnelle. La galerie « Collection si particulière » à Epinal m'ouvre ses murs sur lesquels mes tableaux, tantôt abstraits, tantôt figuratifs, ont pris place depuis un an.
Le mouvement n’est plus projeté monumentalement mais restreint au strict cadre du tableau. Toujours présent néanmoins, à travers, l’attente, le temps, la lumière, la contemplation, la solitude, qui tissent le canevas d'une création empreinte d'une extrême sensibilité.
La photographique n’est jamais très loin de moi : le cadrage, la posture, les nuances sont le ferment de l’ensemble de ma création.
Le but est de détourner la précision métronomique de la technologie pour la pousser à faillir et dévoiler les altérités sur lesquelles l’imaginaire creuse son lit.
Archéologue qui, au lieu de soustraire les couches, les sédimente...
A travers des scans, des photographies, j'enquête numériquement, erre tridimensionnellement, sillonne les fragments de mes images pour retrouver un chemin vers mon intimé. La focale se distend. Le fond est peint, chaotique. L’image imprimée, lisse. L’ensemble appelle à retrouver la mémoire, Que je perds cycliquement. Mes œuvres me permettent d’inscrire dans le temps la chronologie oubliée, des émotions et ma généalogie perdues.
Distordre, altérer, modifier pour créer une dimension plus forte. En espérant que le spectateur s’abandonne, entre les perturbations analogiques imposées par les textures et la précision de l’impression numérique..
Alors... J'oublie pour me souvenir. »
#cv
#Exposition Personnelles